18 mars 2024
Les abords des autoroutes sont censés offrir une pause sécurisée aux voyageurs, mais pour une femme sur l'aire du Champ-Roland, près de Villeneuve-sur-Aisne, cette halte s'est transformée en un cauchemar il y a quelques mois. Une situation effroyable s'est déroulée lorsqu'une femme, assoupie à l'arrière de sa voiture, a été réveillée par des bruits dérangeants. Elle s'est retrouvée confrontée à un homme qui se livrait à des actes de nature sexuelle devant elle.
La réaction instinctive de la victime, exprimée par des cris, n'a pas dissuadé l'agresseur, qui a continué ses actes déplorables. Pire encore, il a fait preuve d'une arrogance choquante en tirant la langue et en proférant des gestes obscènes avant de s'éloigner, pour revenir à la charge peu après. L'auteur, âgé de 53 ans et originaire de Reims, n'en est pas à son premier délit. En effet, il avait déjà été condamné à une peine de dix ans de prison pour viol.
Après cet incident odieux, l'homme s'est rendu de lui-même aux autorités quelques semaines plus tard. Malgré cela, lors de son jugement initial, il a écopé de trois ans de prison pour exhibition sexuelle et violence entraînant une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours. Suite à cette décision, il a décidé de faire appel.
Le 13 mars 2024, la Cour d'Appel d'Amiens a rendu son verdict après avoir écouté attentivement toutes les parties impliquées, notamment la victime, représentée par Maître Jean-Yves Pierlot, avocat aux barreaux de Laon et de Reims. La sentence initiale a été maintenue, confirmant ainsi la condamnation à trois ans d'emprisonnement délictuel, assortie d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans, en plus de l'ordonnance de maintien en détention.
Cette décision de la Cour d'Appel d'Amiens a également pris en compte le préjudice subi par la victime. Ainsi, elle a reçu une compensation de 3000 € pour son préjudice moral et 622,86 € pour son préjudice matériel. Cette décision démontre une fois de plus l'importance de la justice dans la lutte contre les agressions sexuelles et la protection des victimes.
Hervé BOUTELIER
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